Nouvelles réflexions sur l’épidémie de Covid-19
Photo de Djibril Mohaman, Médecin-Colonel, Coordinateur du comité de riposte cotre la Covid-19 au Togo
L’éditorial du 31mars commençait par ces lignes : « après la Chine et l’Asie, le Covid-19 déferle sur l’Europe et l’Amérique du Nord. Toutes les régions du monde sont concernées. Mais, pour une fois, à ce jour, l’Afrique Subsaharienne n’est pas en première ligne. Nous sommes dans une situation totalement inédite, à l’inverse des dernières épidémies, VIH/SIDA et Ébola ». Deux mois plus tard, la vague a effectivement déferlé avec une certaine violence et toutes les régions du monde ont été touchées à des degrés divers. En France, depuis cette vague, l’épidémie a très largement régressé. En cliquant sur ce lien, vous pourrez consulter un document faisant le point de la situation au 7 juin.
Concernant l’Afrique Subsaharienne, ce qui a été dit à la fin du mois de mars reste toujours vrai. Pour l’heure cette zone du monde reste peu touchée par le Covid-19. L’épidémie qui a débuté depuis plus de trois mois ne donne toujours pas de signe d’emballement. Un certain nombre d’arguments peuvent être mis en avant pour expliquer le faible impact de l’épidémie en Afrique subsaharienne. En cliquant sur ce lien, vous aurez accès à un texte retranscrit d’un article du Professeur Nina Korsaga de Ouagadougou, paru dans le magazine « Jeune Afrique ». Je me suis permis de faire quelques commentaires à l’intérieur du texte.
En revanche la possibilité que l’Afrique Subsaharienne soit touchée par une vague d’une autre nature est beaucoup plus probable. Beaucoup s’accordent pour penser que les zones du monde où vivent des populations en situation de précarité seront plus touchées par les conséquences socio-économiques de l’épidémie que par l’épidémie elle-même ; allant même jusqu’à parler de pandémie de la faim. Cliquer sur le lien Cliquer sur ce lien,pour avoir accès à plus d’informations.
Régulièrement des documents ont été adressés à Jean Baguewabena du CMS Saint-Luc de Tchannadè pour lui permettre de suivre les données chiffrées de l’épidémie. En cliquant sur ce lien, vous pourrez consulter le dernier document qui fait le point de la situation au Togo au 3 juin. A la vue des données chiffrées, on est en droit d’espérer, voire de penser que la possibilité d’une vague Covid-19 de grande ampleur dans cette région du monde ne restera qu’une hypothèse. Toutefois le virus circule à bas bruit ce qui conduit le Togo à maintenir sa vigilance. Actuellement, l’espace aérien togolais n’est pas ouvert et tout nouvel arrivant des pays voisins sur le territoire togolais est mis en quarantaine. Combien de temps va durer cette situation de blocage des frontières ?
Devant toutes ces incertitudes, tous les stages des étudiantes sages-femmes sont annulés ; ceux des deux groupes d’étudiantes du CHRU de Tours initialement prévus pour cet été, mais aussi celui des étudiantes de Paris prévu en novembre-décembre. Cette annulation a entrainé l’annulation de la mission d’une infirmière qui devait se joindre à un des groupes d’étudiantes sages-femmes du CHRU de Tours. De la même façon Vincent Duliège a été amené à annuler sa mission prévue en octobre. Donc pas de mission avant… ??
Mais si pour ce qui est de la reprise des missions au Togo, nous sommes dans l’expectative, en revanche, plus que jamais, nous restons en contact avec Jean et le CMS Saint-Luc. Ils ont besoin de notre soutien ! Je tiens d’ailleurs à remercier ici tous ceux qui ont marqué leur soutien. Je saisis l’opportunité de cet éditorial pour signaler que l’infirmière et les étudiantes sages-femmes du CHRU de Tours qui devaient partir cet été sont conscientes de la nécessité de ce soutien. Malgré leur déception de ne pas pouvoir faire leur stage cet été, elles n’ont pas abandonné leur projet de cagnotte participative visant à financer différents projets à la maternité du CMS Saint-Luc. Elles ne manqueront pas de vous solliciter le moment venu.